Marie-Pierre Soulier, professeure de sciences de la vie et de la terre (SVT) et coordonnatrice du dispositif.
Ce dispositif est également disponible pour la discipline physique-chimie. Malgré la spécificité propre à chaque programme dans ces deux disciplines, il existe néanmoins une base commune : les sciences de la vie et de la terre dépendent de la physique-chimie ainsi que des outils mathématiques et inversement.
Comment fonctionne ce dispositif ?
Ce dispositif s’appuie sur un partenariat entre l’UBFC et l’académie de Besançon coordonné par Annick Fraichard pour UBFC et Marie-Pierre Soulier pour l’académie.
En début d'année scolaire, un appel à inscription est lancé à l'attention des enseignants de lycée ou de collège intéressés. Une fois les inscriptions finalisées, le lien entre une classe et un chercheur est effectué par le pilote universitaire du dispositif et le correspondant académique dédié aux sciences et technologies.
Par la suite, un partenariat est établi entre les enseignants-chercheurs engagés et les établissements scolaires, en tenant compte des demandes formulées par les professeurs de lycées et collèges. Dans la mesure du possible, les coordinateurs du dispositif veillent à solliciter des enseignants-chercheurs dont les domaines de recherche correspondent aux attentes et préférences des enseignants pour leurs classes respectives. Les partenaires sont ensuite informés et peuvent prendre contact afin de formaliser une convention de partenariat entre l'établissement scolaire et le directeur du laboratoire et/ou de l'unité de formation et de recherche. L'opération "Une classe, un chercheur" peut alors débuter, en fonction des disponibilités des partenaires.
Quel forme prend le partenariat ?
Après concertation avec le professeur porteur du projet dans une ou plusieurs classes de l’établissement d’accueil, un chercheur, un enseignant-chercheur ou un doctorant de l’UBFC rencontre les élèves. Cette rencontre peut prendre diverses formes : conférence, débat, atelier, etc.
L'enseignant-chercheur a la possibilité de se déplacer directement dans l'établissement pour présenter son métier, son parcours universitaire et son expérience professionnelle. L'objectif est de fournir toutes les informations nécessaires concernant le métier et l'orientation en général. À la suite de cette interaction avec les élèves, l'enseignant-chercheur peut proposer une activité pratique à mettre en œuvre au sein de l'établissement.
Les élèves ont également la possibilité de se rendre à l'université pour visiter les locaux, participer à une activité pratique en laboratoire et échanger avec les chercheurs ainsi que les étudiants. C'est un moment significatif pour les élèves qui découvrent un nouveau domaine et se familiarisent avec l'environnement universitaire.
À la fin de la collaboration avec le chercheur, les élèves auront l'opportunité de participer à une activité réflexive, prenant la forme d'une production orale ou écrite à caractère scientifique, littéraire ou artistique. Cette démarche vise à renforcer l'appropriation des connaissances et compétences acquises au sein du dispositif. Les productions peuvent prendre diverses formes telles que des diaporamas, des blogs, des articles sur le site de l'établissement, etc. L'objectif de ces travaux est de témoigner de l'expérience de la rencontre avec la recherche, tant du point de vue scientifique qu'humain.
Qu’en pensent les élèves ?
"Ce que les élèves apprécient le plus, c’est cette ouverture sur l’enseignement supérieur, la recherche et la découverte d’un métier, mais aussi le fait d’obtenir des informations sur l'orientation et les parcours à l'université. Les jeunes, les élèves et les lycéens notamment sont souvent curieux de découvrir du matériel, des gestes techniques et spécifiques. Ils sont motivés et très impliqués dans les activités pratiques et dans les échanges avec les chercheurs et les étudiants. En général, les professeurs de lycée ou de collèges qui ont participé et qui ont apprécié la mise en place de ce dispositif, souhaitent souvent reconduire le partenariat l’année suivante avec un enseignant-chercheur et domaine de recherche différent." indique Marie-Pierre Soulier.
Partenaires
Au niveau de l’université, on compte cinq unités de recherches dont sont issues la plupart des enseignants-chercheurs : l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), l’Établissement français du sang (EFS), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’unité chrono-environnement et le laboratoire de recherche neurosciences et psychologie cognitive.
Les domaines de recherches :
- biochimie,
- biologie moléculaire,
- épigénétique,
- bactériologie,
- immunologie génétique,
- microbiologie,
- écologie,
- paléoécologie,
- géologie,
- pédologie.
Quelques chiffres
- Pour l’année scolaire 2021-2022, onze établissements, dont sept lycées et quatre collèges ont participé.
- En 2022-2023, dix-huit établissements se sont inscrits avec treize lycées et cinq collèges.
- Et pour cette année 2023-2024, ce sont 23 établissements, dont dix-sept lycées et six collèges qui vont renouveler l’expérience ou participer pour la première fois à ce dispositif.
Au-delà d’une simple rencontre, la relation entre un professeur et un enseignant-chercheur, peut aussi se faire dans le cadre d'un projet scientifique, et notamment à travers l’inscription à des concours scientifiques comme le concours CGénial. L’objectif est le même : promouvoir les sciences à travers des activités et des démarches scientifiques.
Mise à jour : mars 2024