"Fière allure" s’inscrit dans un programme de sensibilisation aux enjeux d'égalité femmes-hommes pour les élèves de collèges et de lycées de l’académie de Besançon, financé par le Fonds d’innovation pédagogique "Notre école, faisons-la ensemble". Le festival est organisé cette année par le collège Albert Jacquard, le lycée Georges Colomb à Lure, le collège Charles Péguy à Vauvillers, le lycée Lumière à Luxeuil-les-Bains ainsi que l'équipe du "Très court international film festival".
Des débuts prometteurs
Le "Très court" est un film de cinéma de moins de quatre minutes fêté au mois de juin tout autour du monde depuis plus de vingt ans par le "Très court international film festival". Parmi ces films, certains sont sélectionnés dans un programme appelé "Paroles de femmes" et racontent, à leur manière, pourquoi les droits des femmes doivent être défendus. Depuis plusieurs années, ces films sont projetés à l’espace Méliès de Lure et en 2023, une matinée de projection a été offert aux élèves du collège Albert Jacquard et du lycée Georges Colomb à Lure. Suite à un fort succès, ce projet a donc été proposé à d’autres établissements scolaires et à évolué en un temps festif reconduit en 2024. Pour compléter la démarche, l'équipe du festival a choisi de travailler directement en classes avec les élèves et leurs enseignant(e)s, sur la thématique égalité filles-garçons / femmes-hommes.
Une deuxième édition engagée
Pour cette saison deux, Anne-Sophie Jacques, directrice du festival, et son équipe, ont ainsi proposé aux collégien(ne)s et lycéen(ne)s, différents ateliers (ciné-débat, réalisation d’affiches, expositions, création vidéo sur la thématique "Nos héroïnes", etc.), dont la restitution s’est déroulée le 8 mars 2024 au cinéma Méliès de Lure, en présence de la rectrice Nathalie Albert-Moretti.
Travailler avec le milieu scolaire, c’était l’occasion, pour l'équipe du "Très court", d'évoquer ces sujets avec des jeunes élèves et les équipes pédagogiques : "On peut faire passer plein de messages concernant les droits des femmes, les violences dont elles sont victimes, les discriminations physiques, verbales, sexuelles et psychologiques" évoque Anne-Sophie. "Les enseignants et enseignantes sont aussi des personnes concernées par les questions d'égalité entre les femmes et les hommes, c’est donc aussi une autre façon de voir son enseignant ou enseignante".
Pour les élèves, cela permet notamment de semer plein de petites graines dans leur esprit, pour prendre conscience de ces inégalités et des violences qui en découlent. L'idée du programme c’est que "les plus jeunes apprennent aux ainés".
"Être avec les élèves, ça nous apporte beaucoup de joie, ça nous met dans une dynamique assez chouette de festival et ça nous permet de pas être hors sol : ça nous ramène à des choses très concrète que l’on ne voit pas dans notre bureau. Ce festival reste artisanal, familial et à échelle humaine et voir des enfants, des élèves qui vivent dans d’autres réalités que les nôtres, ça nous permet de nous reconnecter à leur réalité. Quand on leur demande leur avis, c’est des puits sans fond, même collectivement, on sent qu’ils ont plein de choses à dire et qu’on ne prend pas assez le temps de les écouter. Ça nous apporte beaucoup d’avoir ses échanges : on en ressort différent quand on les écoute." indique la directrice.
Ce vendredi 8 mars 2024, les échanges et les projections ont été riches. Eden Ducourant, réalisatrice, dont le film "Temps attendu" a été étudié en classe, était notamment présente tout au long de la journée pour échanger avec le public et les élèves.
Mise à jour : mars 2024