Parce que nous sommes tous confrontés à des situations nouvelles et complexes liées à la santé mentale, l’académie accompagne ses personnels.
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La santé mentale est essentielle au bien-être des élèves et des personnels. Elle joue un rôle crucial dans leur épanouissement et leur capacité à progresser sereinement dans leurs études ou leur carrière. Sensibiliser et se sensibiliser à cette question permet de combattre la stigmatisation et d'encourager tout le monde à chercher de l’aide.
Ce webinaire offre une opportunité précieuse d'explorer les enjeux essentiels de cette thématique et s'y acculturer. Il vise également à encourager une réflexion collective et à renforcer les liens autour de ce sujet.
Dispositifs
3114, numéro national de prévention du suicide
Si vous ou l’un de vos proches a des pensées suicidaires, c’est un signal d’alarme qu’il faut prendre très au sérieux.
Appelez le 3114, le numéro national de prévention du suicide. Un professionnel de soins (infirmier ou psychologue), spécifiquement formé à la prévention du suicide, sera à votre écoute afin d’évaluer votre situation et vous proposer des ressources adaptées à vos besoins ou à ceux de vos proches.
le 3114,
un numéro accessible 24h/24 et 7j/7,
gratuitement, dans toute la France.
Le dispositif VigilanS a pour objectif de contribuer à faire baisser le nombre de suicides et le nombre de récidives. Il s'agit d'un système de "recontact" et d’alerte qui permet d'organiser autour de la personne ayant fait une tentative de suicide un réseau de professionnels de santé qui garderont le contact avec elle.
Il s’agit d’une accumulation de signes non spécifiques dans un contexte particulier qui doit nous alerter, et nous faire poser la question des idées suicidaires. Pour savoir les reconnaître, il existe la formation GEPS.
La signification des scarifications est polymorphe : parfois, il s’agit d’une intention de se tuer, parfois non au contraire. La scarification n’est pas anodine quoiqu’il en soit et nécessite d’en parler avec un professionnel de santé pour explorer le contexte et évaluer.
Les PDF sont disponibles directement sur le site du 3114 et les affiches sont à demander auprès de 2NPS-dijon@chu-dijon.fr. Pour Vigilans Franche comté : nous ne pouvons pas communiquer le diaporama car certaines diapositives ne nous appartiennent pas.
Les gestes suicidaires "n’explosent" pas. Une augmentation est en revanche constatée dans certaines tranches d’âge. Les réseaux sociaux peuvent augmenter la vulnérabilité de certains jeunes (cyberharcèlement, troubles du sommeil, mauvaises rencontres, arnaques, etc.) mais peuvent aussi parfois apporter des ressources (promeneurs du net qui signalent les messages inquiétants et essaient d’entrer en communication avec ces jeunes, intérêt des applications qui promeuvent la santé mentale, intérêt de groupes d’usagers pour se sentir moins seul, ou de témoignages de personnes qui se sont rétablies pour identification positive). Les réseaux sociaux font partie de la vie des jeunes, avec leurs avantages et leurs risques, il s’agit d’un paramètre à prendre en compte comme un enjeu éducatif de manière collective, et à évaluer de manière individuelle pour chaque jeune en difficulté (certains auront effectivement développé une conduite addictive, d’autres souffriront de cyberharcèlement, d’autres les utiliseront plutôt à bon escient pour lutter contre leur isolement etc.).
Oui, il est tout à fait possible de contacter VigilanS si le jeune est dans le dispositif ou qu’il a fait une tentative du suicide récente. Parfois, l’orientation proposée est aussi les urgences, avec une prise de contact avec les équipes sur place pour annoncer l’arrivée du jeune, expliquer la situation en amont, et faciliter le parcours. Parfois, les équipes des dispositifs téléphoniques peuvent trouver des alternatives en activant d’autres ressources.
Il est nécessaire de travailler avec le jeune et avec l’environnement : lorsqu’on évalue précisément les situations de crise suicidaire, on met en évidence les facteurs de risque et les facteurs de protection, puis on établit un plan d’action qui diminue autant que faire se peut les facteurs de risque, et qui renforce les facteurs de protection. Certains environnements familiaux sont très difficiles, mais parfois on arrive à embarquer avec nous dans le plan d’action les proches du jeune et des ressources apparaissent. Parfois au contraire le jeune est en danger dans son environnement et cela peut justifier qu’on l’en mette un peu à distance (séjour à l’hôpital) ou que l’on fasse intervenir des tiers (protection de l’enfance par exemple, rédaction d’information préoccupante/signalement). Là encore, il s’agit d’évaluations au cas par cas, et d’actions qui sont décidées en fonction de leur pertinence et des différents temps de la prise en charge.
L’offre de soins psychiatriques est insuffisante par rapport à la demande, et encore plus en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Les soins demandent du temps, et souvent la collaboration de plusieurs professionnels de milieux différents.
Non, il n’existe pas d’outils de ce type en auto-gestion. Les échelles permettant de mesurer le bien être mental qui ont été abordés lors du webinaire sont des outils d’auto-évaluation mais qui sont accompagnés par des professionnel.les de la santé mentale pour les commenter et les lire en lien avec d’autres échelles.
Contacts
Claire-Marie Tainturier, psychiatres et coordinatrices régionales des dispositifs nationaux "RecontactVigilanS" et "3114", CHRU de Franche-Comté à Besançon Maud Benetti, psychiatres et coordinatrices régionales des dispositifs nationaux "Recontact VigilanS" et "3114", CHRU de Bourgogne à Dijon